A quoi sert un échangeur d’air?

Depuis la construction de notre chalet, nous avons installé un échangeur d’air (VRC), un dispositif désormais obligatoire dans les constructions neuves. Pourquoi ? Ces maisons modernes, très étanches, empêchent le renouvellement naturel de l’air, ce qui peut nuire à la qualité de l’air intérieur. À l’inverse, notre maison construite en 1924 ne dispose pas d’un tel système. Elle est si mal isolée que l’air circule naturellement, du vide sanitaire jusqu’à l’étage. Installer un échangeur d’air sans corriger les problèmes d’isolation serait donc inutile, voire contre-productif. Dans cet article, je vais vous expliquer simplement l’utilité d’un échangeur d’air et comment choisir le système de ventilation qui convient le mieux à votre habitation ainsi que notre modèle, un échangeur d’air Venmar.

échangeur d'air Venmar K10 HRV

VRC, VRE et thermopompe : quelles différences ?

Lorsque l’on parle de systèmes de ventilation ou de gestion de la qualité de l’air, il est facile de confondre un VRC (Ventilateur Récupérateur de Chaleur), un VRE (Ventilateur Récupérateur d’Énergie) et une thermopompe. Pourtant, ces appareils ont des fonctions bien distinctes.

1. Le VRC (Ventilateur Récupérateur de Chaleur)

Un VRC est conçu pour échanger l’air vicié de l’intérieur avec l’air frais de l’extérieur, tout en récupérant une partie de la chaleur de l’air sortant.

  • Fonction principale : renouveler l’air et réduire les pertes de chaleur.
  • Utilité : idéal dans les maisons étanches, il conserve l’énergie en hiver tout en évacuant l’humidité et les polluants intérieurs.

2. Le VRE (Ventilateur Récupérateur d’Énergie)

Le VRE fonctionne de manière similaire au VRC, mais il récupère à la fois la chaleur et l’humidité.

  • Fonction principale : maintenir un équilibre entre chaleur et humidité intérieure.
  • Utilité : particulièrement adapté aux climats chauds et humides où il est important de contrôler à la fois la température et le niveau d’humidité. Cela permet de baisser les couts de climatisation en été en diminuant le taux d’humidité de la maison.

3. La thermopompe, n’est pas un système de ventilation

La thermopompe est un appareil complètement différent. Il ne s’agit pas d’un système de ventilation, mais d’un système de chauffage et de climatisation.

  • Fonction principale : chauffer ou refroidir l’air intérieur en transférant la chaleur d’une source extérieure (air ou sol).
  • Utilité : parfaite pour réguler la température, mais elle n’améliore pas directement la qualité de l’air ou le renouvellement de celui-ci.

Ce que vous devez savoir avant de choisir un échangeur d’air

1. Le VRC et la thermopompe peuvent être combinés

A savoir: la thermopompe et la VRC peuvent être combinées. Avant d’ajouter une thermopompe, il est essentiel de consulter un expert en CVC (chauffage, ventilation et climatisation) car il faudra vérifier la compatibilité des conduits. Les conduits flexibles, souvent utilisés pour un VRC, sont principalement conçus pour transporter de faibles volumes d’air et à des pressions relativement basses alors que les conduits rigides en métal ou en matériaux rigides sont préférables pour une thermopompe.

Conduits rigides, judicieux à installer dès le départ: seul le programme Novoclimat exige des conduites de ventilation rigides. Même si le code du bâtiment ne l’exige pas, ce serait une bonne idée d’en mettre car:

  • 1. ils se nettoient mieux
  • 2. installer dès le départ des conduits rigides permet d’ajouter une future thermopompe tout en les utilisant pour le VRC dans l’immédiat. Cependant, cela demande une planification minutieuse pour garantir que les deux systèmes pourront fonctionner efficacement.

Comment coupler efficacement VRC et thermopompe?

  1. Choisissez un système compatible. Vérifiez que le modèle de VRC est compatible avec votre thermopompe et qu’il est bien dimensionné pour votre maison. Certains VRC peuvent être intégrés directement au système de distribution d’air central de la thermopompe, ce qui simplifie l’installation.
  2. Installez les deux avec un réseau de conduits partagé
  3. Faites appel à un expert en CVC pour s’assurer que les deux systèmes fonctionnent de manière complémentaire.

Points à surveiller

  • Bruit : Assurez-vous que les deux systèmes sont bien isolés pour éviter un bruit excessif.
  • Entretien : La thermopompe et le VRC nécessitent un entretien régulier (nettoyage des filtres, inspections annuelles) pour rester efficaces.
  • Climats extrêmes : Dans les climats très froids, certaines thermopompes perdent en efficacité, mais un VRC bien configuré peut compenser en limitant les pertes d’énergie.

2. La capacité et le débit d’air doivent être bien dimensionnés

Un aspect crucial lors du choix d’un VRC est la capacité de l’appareil, c’est-à-dire sa capacité à renouveler efficacement l’air en fonction du volume de votre maison. Un VRC sous-dimensionné ne pourra pas renouveler correctement l’air, tandis qu’un modèle surdimensionné pourrait consommer inutilement de l’énergie.

Le débit d’air nécessaire pour un VRC est calculé en fonction :

  • De la superficie habitable (en pieds carrés ou mètres carrés).
  • Du nombre d’occupants (plus il y a de personnes, plus le besoin de renouvellement d’air est élevé).

La règle générale est d’assurer un renouvellement d’air complet toutes les 3 heures.

Très important: Un VRC est fait pour être équilibré. Or, c’est un problème très courant d’avoir un déséquilibre entre l’amenée et la sortie d’air. Il est primordial de faire installer ou vérifier votre VRC par une entreprise compétente. La qualité de l’installation est cruciale.

Un autre point essentiel : L’isolation et l’étanchéité à l’air avant tout!

Avant d’installer un échangeur d’air, il est primordial de s’assurer que votre maison est bien isolée et surtout étanche à l’air. Pourquoi ? Parce ce que si votre maison laisse entrer des courants d’air ou perd trop de chaleur à travers ses murs, son toit ou ses fenêtres, le VRC ne pourra pas compenser ces pertes, et vous pourriez gaspiller de l’énergie inutilement.

Erreur 1: installer un VRC dans une maison mal isolée
Cela risque de créer un déséquilibre : l’air frais introduit par le VRC pourrait rapidement s’échapper par les fuites, rendant le système inefficace.

Au Québec, inutile d’installer un échangeur d’air dans une maison construite avant 1980, puisqu’il n’y avait aucun pare-air.

Erreur 2: Ignorer les problèmes d’humidité avant l’installation
Dans une maison non étanche, un VRC ne pourra pas régler seul les problèmes liés à une humidité excessive ou à une mauvaise circulation de l’air.

Notre modèle d’échangeur d’air Venmar

Ce n’est pas nous qui avons choisi ce modèle mais Pro-Fab, notre constructeur de maison. Il s’avère que c’est un bon choix car le modèle VENMAR K10 HRV 44500 est compact et silencieux. Le modèle 44500 est discontinué et remplacé aujourd’hui par le 44600. Il est idéal pour les maisons de petite à moyenne taille. Facile à installer et entretenir, il offre également une bonne gestion de l’humidité.

L’installation de l’échangeur d’air Venmar a été faite par Quel Bon Vent, une entreprise d’installation recommandée par Venmar.

particularité: compact

Rappel, ce modèle a été choisi en fonction de notre superficie et du nombre d’occupants donc pour un espace nécessitant 90 CFM de ventilation continue. Avec ses dimensions compactes et ses bouches de 4 pouces, il s’intègre facilement dans des espaces restreints, comme chez nous au-dessus d’un chauffe-eau dans une salle de machines.

nettoyage et entretien échangeur d'air Venmar

Particularité: facile à entretenir

Entretenir l’échangeur d’air VENMAR K10 HRV est vraiment simple grâce à son accès facile aux filtres et au noyau, qui peuvent être retirés rapidement pour le nettoyage. Les filtres lavables réduisent les coûts d’entretien à long terme.

Conseil important: un échangeur d’air est inutile si vous ne l’entretenez pas très régulièrement. Nettoyer les filtres et les conduits est essentiel pour garantir une qualité d’air optimale, prévenir l’accumulation de poussière et de moisissures, et maintenir son efficacité énergétique.

En conclusion, pour tirer pleinement parti d’un échangeur d’air, il est important de bien choisir le modèle adapté à votre maison, de prioriser les travaux d’isolation si nécessaire, et d’assurer un entretien régulier. En combinant un VRC avec des systèmes comme une thermopompe, vous maximisez l’efficacité énergétique tout en créant un environnement sain et agréable à vivre. Un investissement judicieux pour un quotidien plus confortable et durable !

2 commentaires

  1. Mon échangeur d’air a une vingtaine d’années. Votre article me donne le coup d’envoi pour faire vérifier son fonctionnement et m’assurer que tout est conforme. Merci pour les explications pour les différences avec la thermopompe. J’en ai un depuis 2 ans et si j’avais lu votre article avant, j’aurais fait installer un nouvel échangeur d’air en même temps. Je manque de rigueur pour vérifier ce genre de chose, et vos articles bien documentés, tout en étant accessibles, sont bien appréciés.

    • Je suis très contente de pouvoir vous aider Monique. C’est important d’avoir un bon air qu’on respire. Nettoyez-vous les filtres de votre échangeur tous les 3 mois ? C’est vraiment important

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